L’arbre qui cache la forêt…

arbre

Aujourd’hui certaines personnes critiquent la publicité qui utiliserait, selon eux, trop de papier et donc verraient une solution pour protéger la nature.

Une approche avisée reposerait sur le fait de chercher et comprendre quelques chiffres.
La FAO (Organisation des Nations-Unis pour l’alimentation et l’agriculture) considère que le bois et les produits forestiers représentent 1% du PIB mondial et 3% des échanges internationaux. Le bois génèrerait 200 milliards de dollars de chiffres d’affaires annuels et procurerait un emploi à 10 millions de personnes dans les métiers de la forêt à travers le monde, donc sans prendre en compte les métiers de la transformation.

On considère que 5% de la surface de la Terre est couverte de forêt (en forte diminution depuis plus d’un siècle). En France c’est l’inverse. La forêt recouvre 30% du territoire et cela en augmentation depuis plus d’un siècle par notamment une diminution des surfaces destinées à la culture et à l’élevage au profit d’une politique d’exploitation forestière de plus en plus professionnalisée. En revanche il devient nécessaire de mener une logique de plantation d’espèces à pousse lente, plus performante dans capture du CO2 et réduire celle à pousse rapide.

Sans rentrer dans le détail de tous les usages du bois, il est évident que de privilégier le bois à la plupart des matériaux de synthèse est un choix cohérent. Il est : biodégradable, facilement recyclable et ne génère pas de déchets à long terme… Le bois énergie est quand à lui neutre en bilan CO2 car si votre système de chauffage est efficient, le CO2 rejeté correspond au CO2 absorbé lors de la pousse de l’arbre. Le véritable enjeu pour le bois c’est le respect de cette ressources de façon à gérer durablement les forêts et d’en faire un usage de proximité en limitant les longs transports.

Maintenant voyons ce qu’est l’usage du papier aujourd’hui. Il y a quatre grandes familles d’usages :
– le papier à usage graphique (écrire, lire, imprimer…),
– le papier à usage d’emballage (étiquette, carton, sachet…),
– le papier dit d’hygiène (essuyage, nettoyage, protection…),
– le papier de décoration (papier peint, art…).

Certains considère que 42% du bois exploité commercialement sert à la fabrication du papier, et que chaque jour c’est presque 1 million de tonnes de papiers qui serait utilisé. Du coup, il est évident que l’usage maitrisé du bois-papier semble être une source pertinente d’action pour la protection de la forêt mondiale.

En 2008, un français à consommé environ 167 kg de papier et carton alors qu’un Belge, un Finlandais ou un américains des Etats-Unis a consommé plus de 320 kg.
En 10 ans
, en France, la consommation des papiers graphiques et d’emballages a baissé (entre -1,3 et -2,4) alors que la consommation de papier d’hygiène à augmenté de +2,8%.

Alors pourquoi continuer à imprimer des livres scolaires, des prospectus publicitaires, des magazines et des notices de réfrigérateur ?

Atout 1 : les filières du papier graphique ont intégré depuis fort longtemps un processus de gestion du recyclage. Ce ne peut être le cas des papiers d’hygiène.

Atout 2 : les supports imprimés offrent une liberté d’accès non dépendant d’un matériel supplémentaire.

Atout 3 : le Co2 véhiculé dans le papier a un impact a priori neutre contrairement à la dispersion d’énergie des supports et matériels électroniques nécessaire à l’accès de l’information numérique.

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