Le privilège du quantitatif sur le qualitatif… et pourquoi pas l’inverse ?

Dans le monde de la communication publicitaire et des médias, un nom est particulièrement partagé avec l’ensemble de la population française :
Audimat.

Ce nom est au départ donnée par la société d’études et de sondage CEO (via SECODIP), à un échantillon de foyers ayant acceptés d’avoir un équipement d’audimétrie permettant de disposer de quelques données sur les audiences des chaînes de télévision à l’époque.

En 1988, Médiamétrie, société spécialisée dans la mesure d’audiences des médias, fait évoluer les choses en mettant en place un nouveau panel en remplacement du précédent ayant pour nom “Mediamat“.
Toutefois, les journalistes (ayant déjà du mal à comprendre ce que signifie le mot “panel”) entretiennent régulièrement l’emploi du mot audimat pour évoquer LES CHIFFRES D’AUDIENCE des chaînes de télévision, bien que cette étude n’existe plus sous cette dénomination.
Il semblerait même que les directeurs des programmes, les dirigeants et gestionnaires des télévisions françaises ne connaissent que la loi de l’audimat. Un programme fait de l’audience…on le garde, s’il ne fait pas assez d’audience, on le sort de la grille.

Moi, j’aurai juste un voeu pour 2012… que l’on mette en place une étude d’audience permettant de relever des critères qualitatifs d’appréciation par les téléspectateurs. Il semble qu’un rapprochement entre les critères quantitatifs et qualitatifs porterait probablement ses fruits dans une période où les audiences se noient dans la multiplicité de l’offre télévisuelle, associés à l’évolution des comportements des français quand au temps passé devant le petit écran.
Pourquoi ? Parce qu’un annonceur peut vouloir autre chose que du quantitatif. Il ne veut pas forcément toucher une cible qui trouve que le programme est peu intéressant mais captivant alors même que cette cible ne sait pas d’ailleurs pourquoi elle a choisi de regarder cela. Mesdames Messieurs les dirigeants du PAF et de la télévision française, vous vous devez d’inventer maintenant de nouvelles logiques de programmation pour définir quels sont les critères qualitatifs qui vous donneront une chance d’exister dans 10, 20 ou 50 ans !
On vous accusait à tort d’être le média qui ferait disparaitre la presse écrite.
Soyez à l’écoute du fil de histoire pour que la télévision puisse redevenir un média qui allie puissance et qualité, sinon, comme la presse écrite, vous disparaitrez petit à petit.